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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 09:27

Je pars. Janvier 2011. Février, au plus tard. Je m'en vais. Je prends l'avion, je décolle, je me tire, je me casse, me libère, m'envole, prends le vol. Révolte, décharge. J'ai besoin, encore, de distance, entre elle et moi. J'ai besoin de distance, en corps, entre eux, et moi. J'ai besoin, de vies, multiples autour de moi, autre que la mort qui traînent souvent, là où je suis, ici. J'ai besoin de ce vital dédale de motos, j'ai besoin de cette humidité, de cette perte de repères, de cette solitude, de ce n'importe quoi, de ce jour, au jour, le jour. J'ai besoin de cette culture là, celle là. J'ai besoin d'eux. De cette générosité, de ce don là. J'ai besoin de cet amour de l'homme. J'ai besoin d'apprendre plus, de vivre autre, de crapahuté, de m'emporter loin. De revenir peut être mais sans certitudes aucunes. 

J'ai besoin. Primaire. Ma sécurité. Je pars.

 

- "Ah tien, t'existes toi ?" 

- "C'est pas une question que t'es obligée de te poser maintenant en fait, tu sais moi, je change de pays en Janvier. Et y'a des choses que je vais laisser, et dans ces choses, y'aura ces souvenirs avec toi, beaucoup trop encombrants, beaucoup trop lourds aussi. Alors tu vois, c'est pas une question que t'es obligée d'aborder tout de suite." 

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26 octobre 2010 2 26 /10 /octobre /2010 19:10

Image 5lmJe veux qu'on me serre.

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9 octobre 2010 6 09 /10 /octobre /2010 15:03

Je flirte avec le sabotage. Un peu. J'ai le goût dans la bouche, dans le ventre. Dans la bouche, j'ai le goût. J'ai le goût, dans toutes mes couches, de toutes parts. Le système, au goulot, j'ai gobé. Le système, au ciboulot.

Je flirte avec les bombes; avec le sourire, j'en manipule. J'en allume. Et puis un jour. Boom.

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2 octobre 2010 6 02 /10 /octobre /2010 14:27

Je veux être une femme, comme avant. Pas une machine à manger. Pourtant, je suis une machine à manger.

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 12:45

Image-18.png Un homme qui donne une clef, la première depuis trois ans, vingt et un ans, pour être honnête. Son métier. Un lieu, une spécialité. Paris, 14ème. Une heure, une peur bleue, une maladie que j'appelle une manie. Un bonjour mademoiselle, un sourire nerveux et puis quelques minutes pour avoir une clef. On est dans un service, dans un hôpital, je suis assise, un peu désespérée parce qu'en fait je lui dis, je suis un peu au bout de mon rouleau. Je lui dis que je suis fatiguée de ma boulimie, que les jours sans accroches, que les jours sans rien à aller, à faire, à donner, je reste dans mon lit. Je lui dis, pourtant, j'en ai honte. J'ai honte de cette absence de courage, j'ai honte de moi, j'ai honte de ce que je fais, ou plutôt, de ce que je ne fais pas. Et je lui dis. Je lui dis la douleur de se lever pour le rien, le vide, l'absence; au fil du temps, Insurmontable. Je lui dis que ça recommence alors que j'avais dis plus jamais.
Je lui explique qui je suis. Je lui parle de mes non parents. De mon frère. Et lui, il me parle d'amour. Il veut que je lui parle des hommes que j'ai connus. Je ne sais pas si je dois répondre. Je veux aller bien, alors je réponds. Il est dur. Il a raison. Je n'ai eu que ce que je méritais. Ce que j'ai cherché. 
L'engrenage. Ce que j'ai appris. Ce qu'on m'a inculqué de moi.

Je repars avec un antidépresseur, le même, qu'il y a trois ans. Je repars avec un autre rendez-vous dans un mois, avec une lettre à faire pour espérer être transférée dans le service des troubles du comportement alimentaire (trois mois d'attente…). Et puis je repars avec une clef, des mots comme mésestime de soi, trouble affectif, des choses qui étaient devant mes yeux, que je n'avais pas vu. Des choses qui, hier, m'ont serré le cerveau, mais qui ce matin m'ont rendu un peu moins agitée face au cours des heures, qui défilent.

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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 14:50

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Une crampe aux certitudes. Je passe ma vie dans les trains express régionaux sans jamais partir vraiment. Il y a un retour, toujours. Je passe ma vie au milieu de ces gens qui prennent les trains express régionaux et qui le lendemain, y reviennent. Ca fout des crampes aux certitudes; aux idées d'issue.

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12 septembre 2010 7 12 /09 /septembre /2010 16:30

Haletante d'un autre temps. Prochain. Suivant. 

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5 septembre 2010 7 05 /09 /septembre /2010 23:51

J'aime pas ici, j'aime mieux ailleurs. J'ai l'endroit qui me dévide, me replie, me sous-vide, j'ai l'endroit qui me desserre, qui m'écrase, qui m'étouffe. J'aime pas ici, j'ai ma race qui attaque, envahit, qui vole tout, j'ai le consanguin qui éclate. J'aime pas ici. J'y croupi, m'y attarde. Y absorbe. J'y moisi, dans un laps de temps surdosé, déjà. Je m'abîme, je pourri, je me charge; je me bonde d'un quotidien qui dévore, qui surpeuple, qui encombre. 

Je ravale, je réfrène, je m'endors. Je retiens, je renonce, je m'engorge, des liens, de la connerie, de leurs ruines. De leur chute. Je m'ensevelis. J'inhale le déclin, j'attrape ces maladies, je me souille, c'est dit, c'est écrit. C'est long. 

 

Ca me gonfle. Je me vomis, je m'évite, je m'ignore. Et j'oublie le corps qui fait mal, qui se frotte, qui se démange, qui se déporte. Qui dévie. Qui bourré, s'éteint, refroidit, ralentit.

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31 août 2010 2 31 /08 /août /2010 06:57

L'amour de ma mère pour moi était si petit que j'ai travaillé dur pour mériter plus grand. Je me suis abîmée, j'ai perdu mon temps.

Et puis. L'amour d'une mère ne se mérite pas. J'ai mis toute ma vie à apprendre ça.

 

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29 août 2010 7 29 /08 /août /2010 20:03

Capture-d-ecran-2010-08-29-a-20.01.09.pngJe mets quelques jours à écrire le Vietnam. Les vietnamiens, sur tout, avant tout, des couleurs, l'attitude, les poings, le corps fin, féminin, faim de ce qu'il est, tellement masculin, athlétique, beau, fier, allure. 

Ils ont cette langueur qui m'est étrangère, qui m'attire, que je ne saisis pas, que je désire. Qui insiste chez moi. Ils ont la chaleur, le corps qui abandonne. L'oeillade. Ils ont le touché. L'insaisissable sexualité, l'indicible sensualité qu'ils portent avec une virilité affirmée. Machisme déclaré. 

 

Je rentre bruyante, sonnante. Je rentre, j'atterris cramée, asséchée, vandalisée par le climat. Mais je reviens vivante. Assourdissante de sons, des villes, des rencontres, des rues. Différente, un peu, de moi, d'eux, des corps façonnés par l'humidité chaude des journées. Je rentre silencieuse, muette, pleine de leurs rires, de leurs douceurs, de leurs malices. Je reviens, touchée, battue, presque à l'exil. Je veux partir, mais je rentre. Je veux partir, retourner, retrouver ce que je viens de quitter. Redécouvrir encore. Je mets quelques jours à sécher de leur peau mouillée, détrempée par tant de passivité, par temps de douceur, de regard, de champs clos, de sens invasifs. Je me sens ruinée, aubrune, attentive, réunifiée, sans besoin aucun, de s'oublier.

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