Inséparable du plaisir, agrippée sur le temps des joies, je ne parviens pas à autre chose que ça. La
ligne de l'oublie qui maintient les pieds hors du vide, ces euphories, ces ébats avec les jouissances me protègent des manques, du plat de vie, des émotions soulées à l'ennui. Alors je m'enivre,
me charme, me grise, je m'enfièvre de soulas. Je m'endors.
Ne pas parvenir à autre chose que ça, que ces fuites vers l'ignorance, que ces fuites vers l'ailleurs. Ne pas parvenir au souci du vrai, au souci public, notoire. Je ne parviens pas à rejoindre
cette fosse, commune. Je ne réussis pas.
J'ai la proximité dans la peau, le tactile qui me caresse, qui me siffle les frissons, les candeurs. J'ai les environs peaumés, mes alentours dénudés.
Je cherche la douce virulence des gestes, la fureur fièvreuse, la poésie intense, l'invasion de corps, l'invasion du corps. J'erre, d'effluves en
effluves...