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24 mars 2022 4 24 /03 /mars /2022 21:46
Un bleu flocon tapisse les murs du couloir. Mon regard se pose sur le sol plastique.

Il est derrière la porte close, verrouillée, bleu océan. Je n’entends ni le cliquetis, ni le fracas des machines ici. J’attends mon tour. Le temps semble long et les détails multiples, surprenants. Le temps semble lent, il retient ce qu’on ne sait encore.
Je perds mon regard sur la poignée de cette porte, je décèle le rythme, des pas, la dense survie près du seuil. 

Une pensée vient comme une ombre, rôde : « Reverrai-je ses yeux verts ? »
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4 décembre 2020 5 04 /12 /décembre /2020 22:26

 

Chaque rencontre est unique, forcément. Parfois, une relation commence avec des accros. C’est le cas ici. 
Il dit que je suis comme un cheval sauvage, difficile à approcher. Il a complètement raison. 
Avec lui, je perds un peu les mots, je suis sur la pointe de pieds, j’observe, dubitative. Je me cache, il me voit, je m’enfuis…
Il patiente. Je lui parle de vivre l’immédiat. Il dit oui. Je lui dis liberté. Il dit oui. Je lui parle de lenteur. Il dit oui. 
Il est malin. Parce que plus je dis distance, plus je m’approche. Parce qu’au lieu de chercher à prendre, il donne. Du temps, de la place, de la tolérance.

 

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24 juin 2020 3 24 /06 /juin /2020 17:27

Tu plantes la scène rouge alizarine. Impressionniste, tu peins les toiles.
De bords de mer, de chants sonores, de matins sobres.

Ailes pliées, elle contemple le rire des communs; et tu dessines, parcimonie, petites folies. 

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24 juin 2020 3 24 /06 /juin /2020 14:54

 

Il a toute la place d’être ce qu’il est. J’ai toute la place d’être ce que je suis. C’est notre définition de l’amitié. Il y a un immense panel d’émotions à mettre sur les relations que nous vivons aussi infinies et indéfinissables soient elles. 
Il m’accueille. 
J’ai le luxe de pouvoir être ce que je suis, sans secret pour mes secrets, sans silence pour mes silences. Il accueille mes angoisses, mes joies, mes excès, les zones d’ombres. Et avec patience, il laisse se faire et se défaire les choses qui se font et se défont.

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11 novembre 2018 7 11 /11 /novembre /2018 23:16

Je suis au fond de ma tranchée. Tu sais maman, je suis un vrai petit soldat.

J’aimerais être aussi forte que toi. Je me couche épuisée, je me lève harassée. Je tiens en joue aussi. Tu sais maman, c’est la guerre ici. Les jours monotones, le teint gris, la peau froide, le bruit des balles. Je suis bouleversée d’avoir l’arme à la main. Je suis bouleversée d’avoir l’arme sur la tempe. Tu sais maman, je me vois blêmir. Et puis tu sais, je ne sais plus, je ne sais rien. Je te vois forte et je me vois moi. On ne se ressemble pas, je crois.

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27 septembre 2018 4 27 /09 /septembre /2018 20:50

La brume de l’hiver, le gèle blanc sur le haut de ses pommettes.
Le vent, hostile et insipide, sur le bord de ses lèvres.
L’aride est sa saison. Le vois-tu ?
Le crépuscule posé sur le saillant de ses épaules, le poids brut des matins sobres. Son armure est de plastique. Elle a Vostok dans le corps.

 

 

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13 juillet 2018 5 13 /07 /juillet /2018 22:21

Je vous écris du bout du monde. Ce qui tombe du ciel est acide. Je suis ici, assise sur le bord de la péninsule, les pieds bleus baignés dans la mer de Kara. J'ai les yeux noyés et joyeux dans la Sibérie inanimée. Je suis la joie dans le chaos de Gyda. Le malaise blanc, l’inerte, dans le fond de mes bras. Je suis la joie.

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4 juillet 2018 3 04 /07 /juillet /2018 00:28

L’immensité du monde. La baie, prise entre les rochers et ouverte au large, au grand de la mer. Etendue. Longue, l’eau perdue et profonde dans l’immensité de l’écho.
J’entends les accords d’Halong.

Te revoir, toi, l’absolue, sourde au reste du monde. Suspendue, irrésolue, aux pieds de l’humain.

 

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3 juillet 2018 2 03 /07 /juillet /2018 00:33

Tu as l’hiver braquée sur la tempe. La tristesse bleue, coule, lente, longe la courbe de ton cou. Le givre germe, une plaine blanche sur ta voix. Je sens ton souffle froid, court contre le temps.

Je te regarde, je t’aime, je me souviens. Rien n’a de sens si tu n’es pas là.

L’hiver te menace. La bise me serre. L’hiver attaque. Et on luttera.
Reste avec moi.

 

 

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24 avril 2015 5 24 /04 /avril /2015 22:47

https://www.youtube.com/watch?v=U0OlRVifXLw

Il me demanderait comment je vais. Je répondrais par le blues.
Il me dirait que je suis une jeune femme merveilleuse.
Je sourirais.
Il n’est plus là.

Personne ne me le dira plus. Pas comme il me le disait. Plus comme ça.

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